La réflexion sur un volet formation s’inscrit dans un mouvement de redéfinition des compétences nécessaires au traitement de la complexité inhérente aux questions environnementales. Outre l’expertise technique requise, la gestion de ressources fragilisées d’une part et le besoin d’interaction avec l’ensemble des acteurs d’autre part exigent des compétences dont l’importance a émergé depuis une vingtaine d’années (Salovaara et al., 2019; Wiek et al., 2011). Il existe, notamment à l’étranger, des formations entièrement dédiées à la mise en œuvre des sciences de la durabilité, formation a-disciplinaires, où la créativité et la mise en œuvre de solutions sur le terrain par les étudiant.e.s est le cœur de la formation. Par ailleurs, certaines formations, plus ou moins généralistes ou thématiques selon les cas, ont intégré au cœur de leur démarche les compétences nécessaires à la mise en œuvre d’une approche soutenable au cœur d’un territoire.
Afin d'appréhender ces enjeux, des référentiels ont été produits. On peut citer le Manuel de la Grande Transition (Renouard et al., 2020), le guide Compétences Développement Durable et Responsabilité Sociétale édité par la Conférence des Présidents d’Universités et des Grandes Ecoles (2016) ou encore les travaux conduits par Jean Jouzel et Luc Abbadie (2021). Ces référentiels proposent l’acquisition de métacompétences, de compétences transversales, à toutes les formations, permettant d’appréhender les différentes dimensions des transitions (figure 1, CPU-CGE, 2016).
La réflexion se concrétise par la construction de trois outils dont deux au niveau Master (label-projet de Master) et un au niveau Licence (Mineure).